Miniac

Un ancien des Gobelins-école de l'image(Paris) ouvert à toutes les propositions graphiques.
A former Gobelins School of Image (Paris) open to all proposals graphics.


dimanche

Pompom girl !







... but not girly !

Penmarc'h !


L'excellent et sympathique voisin Gildas Chassebeuf, Bruno Floch, Lionel Chouin, Jean-Luc Hiettre. Il manque le meilleur d'entre tous, celui qui est tout juste de retour d'un séjour de 15 jours dans le phare d'Ouessant, avec un bien agréable album de 44 pages dessiné pendant ce voyage ouessantin (!), j'ai nommé Nicoby.


La bruine bretonne fidèle au salon !

samedi

Braderie de printemps !


Zoo, n° 25 mai-juin 2010

A compter du 15 avril 2010, Emmanuel Proust éditions offre une BD pour deux achetées parmi les six best-sellers de la collection Agatha Christie, Dix petits nègres, Cinq petits cochons, Le secret de Chimneys, et bien entendu Mort sur le Nil et Le crime de l'Orient-Express.

vendredi

Pierre Probst, souvenirs d'en France.


"Pierre Probst est mort le jeudi douze avril dernier à l’hôpital de Suresnes, Hauts-de-Seine, à l’âge de quatre-vingt quatorze ans, des suites d’un infarctus. Dépêche AFP, communiqué de l’éditeur Hachette. Pierre Probst ? Ce nom ne vous dit rien ? Le lot commun de nombre de grands auteurs pour la jeunesse. Ce d’autant que le talent de l’homme en question n’a d’égal que son infinie modestie. Pierre Probst, l’auteur de la série des Caroline. Ca y est, un coin de votre enfance resurgit soudainement au milieu de vos préoccupations quotidiennes… Si avec ses cinquante millions d’albums vendus dans le monde depuis sa création en 1954 par Marcel Marlier et Gilbert Delahaye, Martine demeure la reine dans le monde de l’édition pour petites filles, Caroline est la seule à pouvoir la talonner, avec ses trente huit millions d’exemplaires. Hommage du père d’un des classiques de la littérature jeunesse contemporaine, la pétillante Caroline.
Issu d’une famille alsacienne œuvrant dans le domaine du dessin pour broderie aux Cotonnades d’Alsace, Pierre Probst est né à Mulhouse, Haut-Rhin, dans une Alsace alors sous administration germanique, à la veille de la première guerre mondiale, le six décembre 1913 précisément. L’année même du succès national de l’album jeunesse, Mon village, d’un dessinateur humoristique colmarien, Jean-Jacques Waltz, figure tutélaire alsacienne célèbre sous le pseudonyme d’Oncle Hansi (1873-1951). Très tôt, après ses études chez les Frères, le jeune Pierre se consacre tout naturellement aux Arts graphiques, dessinant quelques temps des cartons de motifs pour la soierie dès ses dix-huit ans et suivant les cours des Beaux-arts de sa ville natale avant de débuter dans la publicité en tant que retoucheur et photograveur.

A Lyon, après une seconde guerre mondiale tumultueuse qui voit s’évader le mobilisé de 1939, le jeune mulhousien désormais marié s’oriente maintenant vers l’illustration jeunesse. Puis, encouragé par des éditeurs réfugiés en zone libre dans la capitale des Gaules, il monte à Paris en 1946. Probst entre alors chez Hachette, son éditeur de référence, réalisant les couvertures pour l’Idéale Bibliothèque, la bibliothèque verte, participant à la création de la collection des Albums roses en y inventant dès 1947 une tribu d’animaux familiers, les chatons Pouf ( le blanc) et Noiraud ( le noir) ainsi que les chiots Bobi, Pipo et le turbulent cocker nommé Youpi.


1953, Pierre Probst fête ses quarante ans. C’est aussi l’année charnière de sa carrière, celle où il crée Une fête chez Caroline, le premier album de l’indémodable personnage qui fera son succès, Caroline. Ceci tout en continuant à travailler dans la communication – pour exemple, il est l’auteur de l’emblématique chien noir du chocolat Suchard et du Tonimalt. La petite fille blonde aux sages couettes et à la salopette rouge retrouve d’emblée la faune précédemment créée, commandant du haut de ses sept ans ses fidèles amis canins et félins dans des histoires lointaines, aussi mignonnes que fantaisistes, entrant en concurrence directe avec Martine éditée chez Casterman. Autant le réalisme de la désuète Martine est acidulée, autant celui de Caroline est franc, trempé, vif. Autant l’exemplaire et positive Martine est féminine, autant l’indépendante Caroline a des airs de garçon manqué et de chef de bande vivant des aventures exotiques aux quatre coins de la planète en compagnie de sa faune familière. Si la petite héroïne de papier porte le nom de la grand-mère de Pierre Probst, elle adopte néanmoins le caractère et la personnalité de sa propre fille unique, Simone. « J’aime la jeunesse dans tout ce qu’elle a de spontané, de merveilleusement vivant. ».

Aujourd’hui, la série des Caroline, traduite en quinze langues, du japonais au suédois en passant par l’américain, comptabilise quarante-trois albums, dont le dernier paru en 2005 s’intitule Caroline et le fantôme du Loch-Ness. Nouvelle preuve de la verdeur créatrice d’un père exerçant désormais l’art d’être grand-père puisque l’état-civil accorde alors quatre vingt douze printemps au vieux Maître de la Garenne Colombes, une paisible banlieue francilienne nichée dans une boucle de la Seine ! En mars dernier, il venait de mettre la touche finale à un nouvel album de Caroline, qui sera donc son dernier, un livre dans lequel l’héroïne se lance dans le septième art. Demain, l’Alsace qui a aussi donné l’œuvre puissante du strasbourgeois globbe-trotter Tomi Ungerer, honorera-t-elle Probst comme l’un de ses auteurs majeurs, à l’instar du délicieux musée de Riquewihr consacré à l’œuvre de l’oncle Hansi ?


En 1966, le cinquantenaire Pierre Probst donne aussi naissance à un nouveau personnage, Fanfan, le penchant masculin de Caroline, un jeune garçon amoureux de la nature, écologiste avant l’heure entouré de la même faune lui aussi. Déjà en 1953, Hachette avait voulu lui imposer un jeune garçon, Probst préféra alors une héroïne à l’image de sa jeune Simone. Le petit brun au pull marine et à la veste rouge promène désormais son jean d’Europe en Afrique en compagnie d’une même faune, à l’ombre du succès de sa sœur aînée de papier. Sept albums et un mini-album verront le jour, parmi lesquels Fanfan et sa péniche, Fanfan et la colline en feu, puis Fanfan et le singe vert, trois albums qui ont ravi ma propre enfance, une enfance au temps de Pimprenelle et Nicolas, de Saturnin et de Bonne nuit les petits. Le garçonnet que j’étais pouvait vivre des aventures par procuration et atteindre l’objectif de tout enfant, singer la responsabilité d’un adulte, tel Fanfan, marinier improvisé aux commandes d’une péniche sauvant les animaux des fermes alentours d’une mort certaine lors d’une mémorable inondation…
L’air de rien, le pinceau chargé de gouache de Pierre Probst a posé sur le papier un indicible parfum de nostalgie pour beaucoup d’anciens enfants. Et c’est cette nostalgie qui a fait irruption un certain douze avril. Un jeudi, jour de repos pour les petits français des trente glorieuses que nous étions. Nul doute que le modeste arrière-grand-père est parti faire l’école buissonnière au vert paradis des enfances perdues, en compagnie de ses enfants de papier, parti comme un vieil instituteur que le mouvement de la vie nous avait fait oublié mais dont l’évocation suffit à nous remémorer notre propre enfance, celle des billes de terre, des vieux marronniers et des encriers en porcelaine. Souvenirs d’en France, vous disais-je."

Miniac.


Bibliographie :
La série Caroline est éditée par Hachette jeunesse. Dès cinq ans.
Les Editions du triomphe, à Paris, rééditent aujourd’hui l’intégralité de la série des Fanfan., ainsi que certains titres de Caroline.

Walt, Edmond et Florence.


" La bande des six nez, art majoritairement masculin par son lectorat, par son esprit et par ses auteurs, déroge rarement à la règle. Florence Cestac, auteure d'une détonante oeuvre humoristique, fait partie de ces quelques exceptions avec Claire Brétécher, Annie Goëtzinger, Isabelle Wildsdorf ou Béatrice Tillier. Derrière l'apparente modestie du style « gros nez » de Cestac, se cache une oeuvre autobiographique, tendre, amer, épatante. Humez ces fragances, votre vie n'est jamais loin. Le passé non plus.

Née le 18 juillet 1949 à Pont-Audemer, la petite Florence n'a pas dix ans quand disparaît le grand Calvo, dessinateur qui sera plus tard son mentor posthume et qui habita à proximité d'elle. Croisement des destins. Pour l'heure, la jeune euroise fait ses gammes, intégrant les Beaux-Arts de Rouen en 1965, puis descendant à Paris en 1968 pour intégrer à l'école des Arts décoratifs.

Puis en 1972, après une courte expérience d'illustratrice de presse dans Salut les copains, Lui ou 20 ans, elle fonde rue du théâtre à Paris la librairie Futuropolis avec le graphiste Etienne Robial, son mari, le nom de ce commerce étant un hommage à une BD d'anticipation de Pellos datant des années 38-39. Trois ans plus tard, la première librairie de bande dessinée parisienne devient maison d'édition et distributeur sous le label Futuropolis, éditions qui présentent initialement son travail d'auteur : Harry Mickson, parodie du détective recréé par Jean Ray Harry Dickson ou encore La Guerre des Boutons du romancier franc-comtois Louis Pergaud. Premiers lauriers, l'une des aventures d'Harry Mickson intitulée Les vieux Copains plein de pépins reçoit en 1989 l'Alph-Art de l'humour au festival d'Angoulème.
Outre la publication de la mouvance marginale française et des bandes de l'âge d'or américain dans la collection Copyright, les éditions Futuropolis font aussi redécouvrir l'oeuvre de Calvo en publiant Patamousse, Rosalie ou encore Moustache et trottinette. Née le 26 août 1892 à Fleury-sur-Andelle, le haut-normand Edmond-François Calvo, tour à tour restaurateur ou sculpteur, demeure une figure majeure de la bande dessinée humoristique, passeur de relais entre l'initiateur Walt Disney et le primordial Albert Uderzo. Connu d'un public d'initié pour le somptueux La bête est morte (1944), fable animalière narrant la seconde guerre mondiale, Calvo influence aussi Cestac par la rondeur de son trait et la souplesse de son dessin. Petit-fils déglingué de Mickey Mouse, Harry Mickson vénère son père, lui emboitant le pas avec son trait nonchalant au pinceau. Le titre d'un des héros de Cestac, Edmond-François Ratier, n'est-il pas un clin d'oeil au prénom même de Calvo?
Puis en 1994, les éditions Futuropolis étant définitivement abandonnées à Gallimard chez qui elles deviennent un label en sommeil, Florence Cestac crée Les Débloks pour le journal de Mickey. Cette série publiée ensuite en album chez Dargaud, est initiée par Les Déblok font le printemps en 1997, s'achevant avec le tome sept, Turlupinades de la maison Déblok en 2002.


Délaissant épisodiquement cette série, Cestac en entame une autre, Cestac pour les grands, avec Le démon de midi en 1996, sa bête est morte à elle. Auteur au style immédiatement reconnaissable, Florence Cestac était depuis longtemps connue du petit milieu bédéiste avant que le succès populaire ne vienne gagner son nouveau registre adulte avec cet album couronné d'un deuxième Alph’art de l’humour en 1997. Par la suite, ce chef-d’oeuvre d’humour caustique autour du thème de la quadragénaire délaissée au profit d'une jeune femme est adapté avec succès au théâtre par la tonitruante Michèle Bernier, puis porté à l’écran en 2005. Point d'orgue de son travail, l'an 2000 voit Florence Cestac recevoir le prestigieux Grand prix de la ville d'Angoulème pour l'ensemble de son travail. L'année suivante, présidente du jury, elle constitue une jury très féminisé. Mai, mai, mai Paris mai.
Enfance catholique en Bretagne, vie d'artiste, expérience d'assistante d'édition, tournant de la quarantaine, le travail de Cestac est avant tout une introspection rigolote de ses expériences personnelles. Appuyez sur le gros nez de ses personnages, il n'en sortira pas du lait, mais du suc, le suc de la vie, drôle, amer, désillusionné, mordant. Fidèle à cette veine, Florence Cestac est revenu l'an passé sur ce qui demeure une des grandes aventures de sa vie, La véritable histoire de Futuropolis, une somme publiée aux éditions Dargaud. Rondeur d'une trajectoire, son oeuvre personnelle n'est-elle pas sous le signe de cette collection Gros nez des fameuses éditions Futuropolis? Humez ces fragances, qui aurait dit que le parfum des années soixante-dix serait d'une indicible nostalgie comme jadis les fragances surannées des vieux illustrés de l'immédiat après-guerre? Walt, Edmond et Florence, dites-nous qui reprendra le flambeau de cette bd-là ?"

Miniac.

* Quelques autres titres :Comment faire de la Bédé sans passer pour un pied-nickelé, scénario de Jean-Marc Thévenet, chez Futuropolis, 1988
Super catho, scénario de René Pétillon, chez Dargaud, 2004

Les parisiennes et lui.


"Installé dans la célèbre brasserie La Rotonde, « à la table de Picasso », un vieil homme observe à travers la vitre les passantes pressées du boulevard Montparnasse, ce quartier auquel il est resté fidèle depuis ses années de bohème. « De génération en génération, je ne me lasse pas de regarder les femmes. Pour moi, ce sont les maîtresses du monde. » L'octogénaire qui nous confie cela s'appelle Edmond Kirazian. Sans doute, ce nom arménien ne vous évoque rien. Cependant, ce dessinateur qui croque l’esprit des femmes depuis plus de cinquante ans, n'est pas un inconnu; Son oeuvre qui compte pas moins de vingt cinq mille gouaches l'a immortalisé dans un style reconnaissable entre tous. Son pseudonyme sera-t-il plus évocateur? Kiraz. Vous y êtes? Cette signature, symbole d'élégance graphique, vous l'avez mille fois croisée. Flash-back.   
Ayant vu le jour au Caire le 25 août 1923, le jeune Edmond Kirizian quitte les rives du Nil pour s'installer de l'autre côté de la Méditerranée, dans la Ville-Lumière aux confins des années quarante. Dans l'effervescence du Montparnasse d'alors, le jeune dessinateur égyptien s'essaye alors à la peinture dans les ateliers, tout en abordant le dessin de presse politique.


Loin de la comédie politique, elles arpentent les lieux en vogue de leurs jambes interminables. Lascives, elles se prélassent au bord des piscines bleu Hockney, jouant de leurs grands yeux en amande. Elles arborent têtes rondes et petits seins sur les courts de tennis et sur les ponts des yachts avec toujours cet éternel charme déroutant. Elles, ce sont Les Parisiennes, telles que le dessinateur Kiraz les croque depuis 1959, date à laquelle l'avionneur Marcel Dassault, directeur et rédacteur en chef du magazine pour dentistes et médecins « Jours de France », invite le dessinateur politique à se muer en illustrateur humoristique, lui ouvrant les pages de son hebdomadaire féminin pour y créer une des séries fétiches des «Trente Glorieuses». Dans ce magazine des salles d'attente concurrent de Paris-Match, ses illustrations côtoient les bandes du dessinateur espagnol Coq.

Uniques, la grâce longiligne de leur silhouette fait écho à celle du peintre Amadéo Modigliani (1884-1920) que Kiraz, jeune peintre de nus dans le Montparnasse des années cinquante, admirait éperdument, puisant par ricochet aux sources même de l'art européen et africain. Art de l'arabesque et de la suggestion, l'oeuvre de Kiraz témoigne aussi d'un sens aiguë de la composition colorée, d'une rigueur chromatique qui n'est pas sans évoquer l'ascèse d'un magistral peintre abstrait de son époque, Serge Poliakoff.

Piquantes et délurées, libres et ingénues, séductrices et frivoles, elles incarnent dès lors l’esprit même de la parisienne de l'après-guerre, aspirant à la futilité après les affres du petit caporal. Kiraz est à l'illustration ce que Vian est à la chanson, Godard au cinéma. Miroir des comportements féminins et de la condition féminine, témoin de son évolution depuis quatre décennies, les parisiennes témoignent depuis d'une forme de journalisme, tel un modeste photographe du quotidien dont le kaléidoscope des clichés accumulés au fil des décennies révèle finalement l'esprit d'une époque.



Puis, à compter de 1973, le volage Kiraz déshabille ses parisiennes en investissant la presse masculine, le mensuel Playboy en l'occurrence, passant des cabinets médicaux aux salons de coiffure. Même dévêtues, ces filles de papier glacé combinent alors sensualité et provocation, sans pour autant jamais tomber dans la vulgarité. Maris capitaines d'industrie affichant cigare et costume croisé, jeunes amants indolents et bronzés, mères protectrices et dodues, toute un monde baignant dans une aisance désuète gravitent autour d'elles, filiformes, mutines, sensuelles. Mêmes érotiques, l'honneur est sauf : elle demeurent mondaines.
Pour l'anecdote, c'est Marcel Dassault, le tonton des Parisiennes qui a inspiré Hergé pour le personnage de Laszlo Carreidas dans Vol 714 pour Sydney. Cependant, le parallèle entre les deux oeuvres est plus profond. En effet, il me semble que l'esprit des Parisiennes tutoie celui de Tintin, en ce sens que chacun des deux univers reste éthéré, sans soucis matériels et quotidiens. Jamais vous ne verrez une Parisienne subir un entretien d'embauche, ni Tintin verser son tiers provisionnel. Outre leur puissance plastique, ces univers rêvés dans un monde en reconstruction sont sans doute une des raisons de leurs succès respectifs.
Rapidement, dès les années soixante-dix, leur notoriété s'internationalise, s'imposant dans le monde de la communication, illustrant entre autres les campagnes publicitaires de la marque Canderel du groupe Monsanto depuis 1994. Belle pierre dans le jardin des fils de pub dédaignant le graphisme furieusement efficace des grands affichistes, des Savignac, Cassandre et autres Colin. Il est vrai que ses illustrations de filles longilignes donnent avantageusement le change aux photographies dérangeantes de mannequins anorexiques. Alors coco...

Pour tous, y compris ceux pour qui l'oeuvre de Kiraz se résume à cette campagne de communication pour un édulcorant, il convient de signaler qu'à compter du 14 mai 2008 et ce jusqu'à l'automne, le musée Carnavalet à Paris présentera la première rétrospective de cette oeuvre magnifique.


«Kiraz ? Ah, l'humoriste qui porte bien son nom !» raillait naguère le mordant François Cavanna. Précipitez-vous à cette exposition, vous constaterez avec moi à quel point ce cruel mot d'esprit demeure infondé. Dans la ville-lumière, Les Parisiennes de Kiraz rayonneront encore longtemps, élégantes et espiègles. Puisse le vieil égyptien figer longtemps encore le temps qui passe, assis à sa table sous le store rouge de la Rotonde, haut-lieu des peintres de l'Ecole de Paris dans la droite ligne de laquelle son oeuvre s'inscrit. "


Miniac.

Jean Claverie, l'esquisse swing.


"Auteur d’une quarantaine de livres dont certains sont des standards du genre, le lyonnais Claverie fête aujourd’hui ses trente ans d’édition, signature reconnue de l’illustration jeunesse exposée au centre Georges Pompidou en 1978, à la BNF en 2001 ou encore au Norman Rockwell museum ( Massachusetts) en 2005. Juché dans un village des Monts d’Or dominant la capitale des Gaules, il aborde la soixantaine avec l’honnête sentiment du devoir accompli. L’ancien professeur de croquis à l’école Emile Cohl de Lyon poursuit une œuvre singulière, paisible et élégante, douce et intemporelle. Faisons un jam avec lui, une Jean session.

Confluence de la Saône et du Doubs, la petite ville de la Bresse bourguignonne de Verdun-sur-le-Doubs a accueilli très tôt le petit Jean, né le 4 janvier 1946 à Beaune, à une vingtaine de kilomètres de là. « Mes parents s’y sont connus en 1943, précise Jean Claverie. Papa, alors auréolé de la gloire du résistant, avait su séduire ma mère qui avait fui Toulon avec sa famille pour se réfugier dans la vieille maison de famille de la région verdunoise. ».


Enfant calme et rêveur, on l’imagine naturellement meubler de dessins les marges de ses cahiers. « Le plaisir du dessin est certainement aussi quelque chose qui me reste de l’enfance ». Mais quel chemin parcouru entre l’hésitation de ces vagabondages et la somptuosité de ses lumineuses aquarelles aux accents japonistes qui font sa popularité. Cette leçon du japonisme de la génération impressionniste lui est très tôt transmise par un imagier émerveillé, le savoyard Paul Gaget-Tancrède (1907-1992), alias Samivel. Samivel, sésame pour évoquer Claverie. Immanquablement, la filiation saute à l’œil averti, d’autant plus pertinente que le petit Jean savoura admiratif son Brun l’ours  (1938, Delagrave), Les malheurs d’Ysengrin  (1939, toujours chez Delagrave) ou encore, plus tard, Merlin Merlot  (1968, Père Castor). Aussi, le premier livre de Jean Claverie, Le joueur de flûte d’Hamelin paru chez Lotus-Garnier en 1977, est né de sa passion pour un récit dont le brillant Samivel avait déjà donné une version chez Flammarion en 1968, version dans laquelle la cité ressemblait à la ville heureuse où notre jeune verdunois vécut ses sept premières années.

Les livres pour enfants étant rare après guerre, le petit Jean lisait ceux de sa grand-mère maternelle et de sa mère. « Seul samivel m’avait été offert ainsi que quelques « Père castor » illustrés par Rojanovski… dont j’ai retrouvé la trace bien après comme dessinateur érotique ! ». Dans ce contexte où les illustrés ne subissaient aucun interdit parental, les lectures d’enfance de Jean le mènent aussi vers la bande dessinée des pionniers français, des Bécassine de Joseph Pinchon (1871-1953) aux Pieds nickelés de Louis Forton (1879-1934) en passant par le Gédéon de Benjamin Rabier (1864-1939). « J’aimais chez Pinchon l’image d’une vie facile, celle que « bécassine aux sports d’hiver », les belles limousines, l’insouciance de Lolotte… ». Le jeune Jean apprend à lire grâce aux quelques lignes courant sous les cases. « Elles n’étaient pas qu’un simple pléonasme ; leur invention complétait déjà l’image ! ». « La télé n’existait pas, ajoute-t-il, et je pouvais aussi m’abîmer une heure ou deux dans les pavés » des gros Larousse, surtout les planches d’architecture, d’habit militaire et de peinture, notamment celle des « peintres pompiers ».

Après sa « philo » au lycée Ampère de Lyon sous la férule du normalien Bernard, il aborde sa vraie voie. Aujourd’hui encore, un de ses fantaisistes condisciples d’alors, Pierre-Yves Lévêque, se souvient « d’un bon élève, sérieux, charmant et très agréable. ». Pourtant, « Mes parents n’avaient pas d’autre choix que celui des Beaux-Arts, ma vocation scientifique paraissant bien compromise par mes résultats en maths. ». Formé ensuite à l’école des Beaux-Arts de la ville, puis aux Arts déco de Genève, le jeune Claverie réalise probablement aussi le propre rêve de ses parents qui « tous deus aimaient dessiner. » et qui avaient traîné le futur illustrateur et son frère dans les lieux d’art et d’histoire sur la route des vacances. «  Les châteaux cathares, ceux de la Loire, le Louvre, le musée Toulouse-Lautrec à Albi, tous ces lieux m’ont marqué de façon indélébile. ».


Après avoir expérimenté divers médium à ses débuts, de l’huile à l’acrylique, sa technique s’est fixée sur un mélange de dessin réalisé à la mine graphite ou au carbone, de pastel sec et d’aquarelle s’ancrant dans la somptueuse profondeur du papier Arches satiné. Chez Claverie, la couleur évocatrice prend le pas sur le naturalisme : ses camaïeux de couleurs n’imitent pas la couleur propre des choses mais les nimbent dans une atmosphère colorée globale, d’où ressortent ponctuellement des taches focalisantes. Souvent, il laisse respirer l’illustration en laissant apparaître alentour la blancheur de la feuille, semblable à l’œil qui focalise sur son seul centre d’intérêt. Vif, souple, dynamique, élégant, son virtuose crayonné à la mine de plomb s’y superpose, reprenant ainsi la leçon picturale du fauve Raoul Dufy dissociant fond et forme. On ne dira jamais assez combien l’art figuratif banni des cimaises s’est réfugié aujourd’hui dans le livre jeunesse.

Trois thèmes récurrents traversent son travail, le conte, la musique et l’enfance, naturellement.. D’illustrateur, Claverie se mue peu à peu en écrivain, abandonnant les contes traditionnels de ses débuts, (Oscar Wilde, Charles Perrault) et contemporains, (Michel Tournier, Paul Auster) pour se consacrer à sa propre écriture. « C’est certainement l’image qui m’a fait ce cadeau. A force d’illustrer les textes des autres, un beau jour je me suis dit « pourquoi pas ? » . Pourtant, ses collaborations ont engendré de belles rencontres ; ainsi, le romancier mythologique Michel Tournier et lui-même avaient eu un échange très sympathique lors de la sortie de Que ma joie demeure, un conte de Noël édité voici vingt-cinq ans. L’ermite de Choisel « avait été surpris par ma fin qui montre son héros ne connaissant pas la rédemption grâce à l’archange. Ce n’est qu’un trucage de cirque qui fait s’envoler un enfant déguisé en ange. Mais il avait compris que cette édition n’aurait qu’un temps et qu’un jour, un autre illustrateur prendrait moins de liberté… ».

La musique. « Boogie Claverie » est de ces enfants de l’immédiat après-guerre qu’a façonné la culture américaine débarquée avec les libérateurs en juin 1944. Une adolescence jazzy, notamment sous le tempo d’un alors jeune pianiste noir américain, Memphis Slim, dont Mother Earth et Every day I have the blues résonnent encore…Consécration personnelle aux oreilles de ce fondu de blues par ailleurs chanteur et guitariste dans une formation de blues et de rythm’n blues, l’idole de son adolescence écrit la préface d’un album standard, Little Lou (1990), sans en voir la parution malheureusement puisque tirant sa révérence en 1988…

L’enfance. L’art du pot demeure l’un de ses succès majeurs, fruit de sa collaboration avec Michèle Nickly, son épouse à la ville. A l’instar de chacun de ses albums, une heureuse légèreté, une candeur paisible, un optimisme contemplatif émanent de son travail . Minois enjoués et bouilles rondes de joyeux marmots abondent ; même les personnages négatifs ne le semblent pas foncièrement, tant la gentillesse légendaire de son auteur irradie son graphisme. D’ailleurs, demanderait-on à Botéro d’illustrer la laideur du monde ?

L’admiration de Claverie pour Samivel permettrait-elle d’espérer voir un jour une adaptation du prémonitoire roman écologiste de son aîné, Le fou d’Edenberg , qui tutoya le prix Goncourt en 1967 ? M’est-il permis de rêver  de voir ainsi la boucle se boucler ? Entre une improvisation au clavier, un rêve d’architecture médiévale et un projet en cours…



En attendant, Claverie peaufine un prochain ouvrage, L’art de l’ennui, « dont on sait bien qu’il est fécond . ». Ainsi s’écoule la calme vie du poleymoriot où le labeur quotidien transforme ce rêve d’enfant en images heureuses. Elle s’écoule lentement comme la Saône en contrebas, discrète et puissante à la fois.
Depuis Verdun-sur-le-doubs, elle a pris de l’ampleur, la Saône."

Miniac.

Bibliographie succinte :Que ma joie demeure, texte de Michel Tournier, Gallimard, Enfantimages, 1982.
L’art des bises, texte de Michèle Nikly, Albin Michel, 1993.
Little Lou, tome 1 et 2, Gallimard, 1990 et 2003. Totem de l’album 1990 à Montreuil et mention graphique à la Foire du livre jeunesse de Bologne 1991.
L’art de lire, texte de Michèle Nikly, Albin Michel, 2001.

Sous les pavés, le gag.


Qui ne connaît pas Cubitus, le chien blanc débonnaire à la ronde truffe noire et à la queue jaune ? Si vous n'avez pas lu l'un des quarante deux albums de cette BD, ni croisé un de ses gags dans une revue télévisée, sans doute avez-vous collé un timbre avec sa trombine sphérique ? Ce personnage majeur de la bande dessinée européenne, créé par le belge Dupa en 1968, fêtera en avril prochain ses quarante ans, tout comme une certaine révolte estudiantine. C'est l'occasion pour Livres en vie de se pencher sur cette série humoristique reprise depuis peu par le talentueux Michel Rodrigue. Sous les pavés, pas de plagiat.

"C'est par un heureux hasard, le 16 avril 1968, que Cubitus apparaît dans le numéro 1017 de l'hebdomadaire à houppette Tintin, bouchant un trou de dernière minute... Gag après gag, Luc Dupanloup, alias Dupa, son créateur de vingt-trois ans, installe un univers loufoque, un huis-clos humoristique dans une banlieue anonyme, avec une étonnante économie de personnage et de décor. Autour du chien blanc anthropomorphique, gravite son voisin honni, le chat noir Sénéchal, mais aussi Sémaphore, un vieux loup de mer faisant office de maître, bien que cette relation maître-chien soit souvent inversée. Si l'essentiel de la série est constitué de gags en une planche, pour autant certains albums sont des recueils d'histoires courtes, voire de longues histoires. Ce court format autorise les éditions du Lombard, éditrices de la collection, à diffuser celles-ci dans la grande presse, assurant un plus ample succès qu'une série strictement cantonnée au domaine de la presse BD, s'essoufflant aujourd'hui de surcroît.
La reconnaissance venue après une vingtaine d'albums, Cubitus se décline désormais sous forme d'une série de cent quarante quatre épisodes de dessins animés réalisés en 1988 par des studios japonais, faisant aussi l'objet d'une fresque murale au 109 rue de Flandre à Bruxelles, commandée par la ville en 1998, de timbres de la poste belge en 1994 ou encore d'une collection de timbres de la poste française en septembre 2006. Depuis 2002, une statue de Cubitus trône sur une place de Limal, bourg wallon où résidait son créateur.

Lorsque Luc Dupanloup disparaît subitement en 2000, victime d'un arrêt cardiaque à l'âge de cinquante-cinq ans, on aurait pu craindre de voir la série de Dupa disparaître, ou pire, s'enliser dans une reprise sans saveur. Heureusement, depuis trois ans maintenant, un duo d'auteurs, le dessinateur Michel Rodrigue et le scénariste Pierre Aucaigne, reprennent en main sa destinée, avec respect et gourmandise. Après s'être rodé au personnage en dessinant ses produits dérivés, Rodrigue souhaite faire des essais pour sa reprise en album, avec appréhension, peur étonnante si l'on sait que le chevronné isérois compte une vingtaine d'albums à son actif et notamment le dessin de trois tomes de Clifton de 2003 à 2006, au Lombard justement. Ce qui différencie essentiellement cette reprise des précédentes, c'est la charge émotive associée à cet héritage graphique. Car, une véritable affection liait Luc à Michel. « Par jeu, Dupa m'appelait fiston, petit ou gamin. Je le taquinais en l'appelant maman ! », se souvient le grand enfant à la carrure de rugbyman viennois.
Ce qui caractérise Dupa et Rodrigue, c'est leur générosité derrière une façade distante, pondérée pour le wallon, bourrue pour l'isérois. Pour ma part, dessinateur balbutiant en 1991, Dupa m’avait chaleureusement accueilli dans son antre bucolique de Limal, dans le Brabant wallon. Entre deux motos de collection en réparation et des rangements dignes d'un fonctionnaire de l'administration fiscale, il avait téléphoné à Roba pour me proposer pour la reprise de la série La ribambelle, offre que Dupa venait de décliner peu avant. Quel meilleur témoignage de ce trait de caractère.
La première fois que je rencontrai Michel Rodrigue, en 2002, il prétendait s'appeler Miguel Rodriguez et dessiner la célèbre série Mortadel et Philémon. En intervention scolaire devant une classe de Vigneux-sur-Seine, Michel parla de son métier dans un espagnol traduit par votre serviteur. Quelle surprise quand il expliqua finalement, adoptant soudainement la langue de Rabelais, que : « La bande dessinée, c'est avant tout raconter une histoire. Depuis, une heure, nous vous en avons raconté une !». Longtemps, Rodrigue se souviendra de la mimique déconfite de la maîtresse de Marcel Cachin et des applaudissements nourris des élèves, épatés d'avoir été pris à un tel jeu. Il est vrai que depuis longtemps, Rodrigue est marqué par la comédie. A plus d'un titre.
Originaire de Conand, dans l'Ain, un liliputien et rustique village des rudes terres du Bas-Bugey posé sur les hauteurs calcaires de Saint-Rambert, le jeune Michel découvre la BD par le biais du journal de Tintin, abonné par son grand-père Jean. Perdu dans cette vallée étoilée d'ancolies, de vignes et de hêtraies, le petit rêveur dévore aussi la collection paternelle des années 50, admirant déjà le trait rond et dynamique des Macherot, Dupa et autres Greg, admiration décidant naturellement de sa vocation de bédéiste. « Je n'étais pas peu fier de côtoyer les auteurs de mes lectures de jeunesse en entrant au Lombard en 1989 », précise aujourd'hui Michel Rodrigue. « Ah ! La tête de Tintin au-dessus de l'immeuble du Lombard à Bruxelles ! Et cette odeur chocolatée des usines Côte d'or dans tout ce quartier du Midi ! » poursuit-il, un brin nostalgique.
Pour l'heure, c'est dit, le petit bugiste fera une école d'art ! Triste décision ! Cette année démoralisante aux nihilistes Beaux-Arts de Lyon lui ôte l'envie même de dessiner ! Tout en obtenant une licence d'archéologie médiévale, Michel Rodrigue tourne alors avec la troupe de théâtre familiale, se destinant désormais à monter sur les planches, intégrant un temps la troupe lyonnaise de Jacques Weber au théâtre du huitième. A l'occasion d'une présentation à l'espace Gerson, le jeune comédien rencontre alors l'humoriste Pierre Aucaigne, qui se produit à l'époque dans les cafés-théâtres lyonnais. Rodrigue est loin d’imaginer que quinze ans après, ils feront revivre ensemble Cubitus, entre un enregistrement à la RTBF, un spectacle à la Comédie des Champs Elysées et une date à l'Olympia.
C'est d'ailleurs à la suite d'une représentation théâtrale que notre autodidacte retrouve ses premières amours, adaptant en BD Cyrano de Bergerac en 1986. Né le premier avril 1961 à l'hôpital Saint-Joseph à Lyon, le petit Michel avait pourtant vu les muses de la bulle se pencher sur son berceau, puisque né dans la même clinique que le fougueux René Pellos (1900-1998), le dessinateur de ces Pieds Nickelés dont il a dessiné trois albums dès 1990.
Désormais installé en Ecosse, le duo d'amis prend soin de ne pas trahir l'esprit de Dupa tout en réactualisant les situations, en y introduisant les objets de nouvelle technologie, à l'instar de son créateur initial, mais aussi de nouveaux personnages, tel Bidule, le neveu cloné de Cubitus, dont seul la couleur de la queue, orange, varie. Trois albums des Nouvelles aventures de Cubitus sont déjà parus, En avant toute ! en 2005, Un chien peut en cacher un autre en 2006 et En haut de la vague cette année, avec pour principe désormais récurrent de parodier un film en fin d'album. « J'espère, quoi qu'il en soit, que Dupa est fier du boulot. » conclue Michel.

Maman Dupa doit être fier de son rejeton. D'autres générations d'enfants vont s'amuser, c'est certain, aux facéties de cette attachante boule de poils. Quelle meilleure récompense que le rire des enfants ? D'ailleurs, attentif au renouveau du genre, l'immense Uderzo a récemment adressé ses félicitations à un Michel Rodrigue aux anges.
Assurément, cette reprise a du chien."


Miniac.

jeudi

Croa !



Gribouille a fait ses premiers bonds ! A cette occasion, de bien sympathiques, culturelles et improvisées libations en compagnie du jovial et si professionnel Philippe et d'Edmond, auteur normand d'un commerce fort agréable, à l'Hostellerie Saint-Martin de Creully, dans les salles voûtées des anciennes halles du XVIe siècle. "C'est dans le petit menu, môôôsieur !" note avec humour sieur Philippe à propos de l'accorte décolleté de la pétulante serveuse qui a illuminé ce boeuf bourguignon fort plaisant, entre l'évocation de Fulton, inventeur du sous-marin, d'un sénateur de Saint-Vaast, de Jean Teulé et tant d'autres choses encore.

mercredi

Stage BD, Paimpol (22).


La médiathèque de Paimpol, ville d'un dynamique nouvel élu, Jean-Yves de Chaisemartin, venu nous visiter lors du stage. Quand deux auteurs jettent l'encre dans le cadre de son inauguration, Lazé et Miniac, encadrant ensemble un court stage de bande dessinée au sein de la bibliothèque, sous la houlette de Marina, médiatrice du livre ayant elle-même jadis suivie un de nos cours BD lors d'une formation rennaise de bibliothécaire.

Quédeb

samedi

Fresque, Côtes d'Armor.

Dans un lieu accueillant du public, une salle de restauration précisément, une peinture murale a été réalisée sur un mur intérieur en granit, au revêtement cimenté d'un aspect granuleux. Une réalisation improvisée à main levée, avec la participation collective du personnel et sous l'égide de l'encadrement.

La peinture murale (8 m2) représentant toute l'équipe du personnel, à savoir, de gauche à droite, Gildas, Christian, Jacques, Cyril, Cédric, Corinne, Didier, Dominique, Gaby, Georges, Gérard, Karim, Jérôme et ... le bruyant paon des voisins !

De gauche à droite, Jacques, le directeur, Dominique et Georges, le sous-directeur, sous leur caricature respective.




(Refh16).

vendredi

Conte ,4, 5, 6. (17 mai)

La 6 du 17 mai
L'ancienne 6

Conte, 1, 2 , 3 (17 mai)







plache 1, case 1 : ombre trop "carrées", valables partout.

planche 2, case 1 : sol derrière Simon trop sombre, le débrader un chouillat.
case marelle : les bords des ombres sont trop nettes.
dernière case : le vert est encore flashy à un moment.

dimanche

Bellegarde-sur-Valserine !

L'accueil des auteurs est initié par une coupe de champagne servie par une hôtesse accorte dans le hall du grand Hôtel, début des hostilités de ce magnifique festival.